L.O.V.E.
Forum :
veuillez trouver ci-joint le
compte-rendu de la
réunion du jeudi 23 juin 2005 qui s'est tenue chez
L.O.V.E. pour le CRI Pays de la Loire.
Réunion inter-associative des structures Pays de la Loire adhérentes à la FRAAP, le jeudi 23 juin 2005 au siège de l’association L.O.V.E., Nantes
Structures présentes : Damien Bourdaud pour L.O.V.E., Jean-Paul
Senez pour le Cri de Luçon, Franck Bertrand et Edwige Fontaine pour Tripode,
Thierry Leroux pour L’ŒIL EN CHANTIER, Dominique Chabot et Véronique
Bouldé et une autre représentante de LA CARAVANE JAUNE
Vincent Victor Jouffe, modérateur de cette réunion, membre du
CA de la Fraap et remplaçant Laurent Moskovics, coordinateur des CRI
De nombreux absents : Ipso Facto, Sculptures Bretagne, La Luna, 949 ART-SUD
et une nouvelle association nantaise invitée non adhérente, l’association
CHEAP
VVJ évoque la constitution du CRI Bretagne, le 28 mai dernier. Résumé
des différentes propositions, très modestes (mise en commun des
adresses, rythme des réunions, méthodes ). Il répète
que chaque CRI est invité à construire sa propre méthode
pour travailler des contenus spécifiques – et les moins dispersés
possibles -, notamment concernant les politiques culturelles à différents
niveaux, de l’Etat jusqu’à la commune, en passant par l’échelle
régionale et départementale. VVJ demande si les personnes élues
à la culture sont bien identifiées par les associations dans leurs
relations à ces différentes collectivités territoriales.
Il parle de l’exemple du Conseil Régional de Bretagne qui doit
définir sa politique culturelle à l’automne. Il demande
si le Conseil Régional des Pays de la Loire organise ou non des assises-
comme en Ile de France- ou met en place une instance de consultation réunissant
tous les acteurs culturels dans le domaine des arts visuels.
1-Tour de table / mesurer la diversité des structures
TRIPODE, dont le siège social est aujourd’hui basé à
Nantes suite à la perte de ses anciens locaux (location associative)
sur la commune de Rezé, bénéficie d’une mise à
disposition de la galerie de l’espace Diderot à Rezé. Un
projet de conventionnement avec la municipalité de Rezé a été
évoqué par l’adjoint à la culture. Tripode a reçu
pour l’exercice 2005 une première subvention de la Ville de Rezé,
après trois années d’activités sur la même
commune. Aucun droit de présentation. Budgets très modiques. Enveloppes
de production pour les artistes invités. La question du repérage
de l’espace de diffusion, notamment dans le réseau de l’art
contemporain, est soulevée notamment au regard de la fréquence
de la programmation (Période de 3 mois pour l’année 2005
scindée en 2 expositions). Tripode s’est tourné vers le
mécénat privé pour subvenir à sa deuxième
exposition.
LOVE (Nantes) : Damien Bourdaud insiste sur la volonté d’indépendances
économique (la question des subventions et le système D pour des
ressources propres) et politique de la structure qu’il dirige après
BORDERLINE. Il parle des différents aspects et missions des espaces expérimentaux
qui vont de la vitrine d’exposition jusqu’à son projet « l’école
de nuit » qui permet à des personnes extérieures au
monde de l’art d’expérimenter des pratiques chaque semaine
dans une atmosphère décomplexée. Centre de ressources matériel
(demande d’aide à l’installation auprès de la DRAC
qui est le seul partenaire non hostile). En octobre, projet nouveau de sept
ateliers à Pontchâteau (44). Toutes les informations sont présentes
sur son site.
Il revient sur le cadre légal et la distinction RMI / RMA en tant que
dispositif de renforcement mais pas obligatoire. Il évoque les derniers
moments de l’assemblée générale de Lille où
il a interpellé la FRAAP comme capable de mettre en place une action
d’urgence face à la suppression du RMI. Il parle de la généralisation
dans plusieurs départements des mesures discriminatoires à l’encontre
des plasticiens inscrits au Rmi et qui passés deux ans
« d’observation » sont éjectés de ce système
de protection sociale.Il est partisan de la mise en
place d’un système d’aide aux artistes comme en Finlande.
Il insiste sur le fait que cette situation d’exclusion pour les artistes
ne fait qu’empirer. « Vu qu’il n’y a pas eu de
retours de la FRAAP et qu’elle n’a pas pensé que cette question
du RMI était une préoccupation prioritaire, j’ai continué
tout seul en continuant à collecter des témoignages d’artistes
ou en contactant un avocat parisien lors du colloque de Arras. »
Thierry LEROUX présente le collectif de 12 photographes L’ŒIL
EN CHANTIER (Nantes) qu’il a récemment cofondé. Le projet
consiste en la création d’un centre photographique qui soit indépendant
des institutions et qui développe des liens forts avec le secteur privé.
VVJ parle à ce propos de la difficulté des associations à
se positionner entre l’argent public et la sollicitation ponctuelle de
l’argent privé qui entraîne presque instantanément
un sentiment de suspicion de la part des pouvoirs publics.
Présentation de la CARAVANE JAUNE, située aux Essarts (85). Association
de personnes qui se sont tournées vers la forme associative quand il
a fallu trouver un mode de rétribution suite à des interventions
artistiques en milieux scolaire et rural. Projet basé sur l’invitation
d’artistes nationaux et internationaux ; Maison et 150 m2 aménagés
en ateliers et lieu de diffusion.
Jean-Paul Senez parle de sa récente contractualisation auprès
de la Mairie de Luçon (85) dont le CRI est aujourd’hui passé
en régie municipale. C’est de cette situation nouvelle qu’il
peut sensibiliser les élus aux frais afférents à la diffusion
artistique et à l’application des droits d’auteurs. Il évoque
la question de la décentralisation et des rivalités entre conseil
régional et conseil général.
2- l’ordre du jour a été proposé par LOVE (voir document
e-mail du lundi 9 mai)
1 –URGENCE SOCIALE pour les artistes radiés du RMI. Damien Bourdaud
demande à l’ensemble des participants s’ils sont d’accord
pour faire de cette question un axe de réflexion et d’action prioritaire
pour le CRI Pays de la Loire. VVJ rappelle que le rmi n’est pas un salaire
artistique ni une bourse à la création mais une mesure politique
de protection économique et sociale qui s’applique à chacun,
un acquis qui relève du droit commun. Il parle du scandale qui consisterait
à penser que les artistes seraient les seuls à percevoir ce revenu
à titre d’exception dans le corps social. Il pense que si une action
doit être menée, elle ne peut faire l’économie d’une
connaissance très serrée des textes et des débats autour
de cette question- mais aussi qui accepte des avis ou témoignages contradictoires
sur la précarisation des plasticiens et leur difficultés de survivance
économique. Dominique Chabot exprime le fait que la mobilisation pour
le maintien du RMI est portée par des organisations professionnelles
ou des courants politiques qui rassemblent l’ensemble des citoyens et
concerne l’ensemble des activités.
2-Disproportion et déséquilibre des subventions.
La question des choix de politiques culturelles qui s’infléchissent
vers le spectaculaire, l’événementiel, le tourisme voire
le folklore.
3- la question de la mise en commun de l’information
Franck Bertrand évoque une SARL AMAC sur la région Pays de la
Loire qui est en attente de réponse du CR pour un guide/annuaire, comme
ceux qui existent en Bretagne (ACB), en PACA, en Poitou-Charentes (parcours),
etc. Il insiste sur le fait que la région est pratiquement la seule à
ne pas être dotée de cet outil.
VVJ parle de l’intérêt – en terme de reconnaissance
par les élus et de visibilité- que les associations comme diffuseurs
à part entière de l’art contemporain ont à s’intégrer
légitimement aux côtés des centres d’art, des artothèques
ou des galeries municipales.
VVJ rappelle que la mise en commun des fichiers et l’organisation le même
jour de tous les vernissages de la rue Louise Weiss obéit avant tout
à une logique commerciale et médiatique.
Damien évoque la question de la concordance malheureuse des vernissages.
4- Création d’un festival / exposition collective
La proposition est peu structurée et semble prématurée.
Ce genre de manifestation ne peut se faire qu’après une connaissance
approfondie des programmations des différentes structures. Elle devra
répondre à un désir collectif.
5- Impossibilité de faire un audit sur l’argent public.
6- Opération de fédération des associations non fédérées.
La méthode du bouche-à-oreille semble la plus efficace.
7 – Participation au centre de ressources du LOVE
Pour l’heure, la question n’est pas à la mutualisation des
moyens et des ressources mais plus modestement à « se donner
des coups de mains » ponctuels et selon les disponibilités
de chacun.
Damien Bourdaud se propose de faire une mailing-liste commune.
Cette première réunion est considérée comme la première
du CRI Pays de la Loire.
Pas de lieu précis pour une prochaine réunion en début
d’octobre.
VVJ insiste sur le fait qu’il est souhaitable que s’amorce une rotation
des structures accueillantes.
La question des annonces communiquées par la FRAAP est abordée :
les avis divergent sur son utilité auprès des artistes qui fréquentent
nos associations. Damien pense que la lettre pour infos.org est totalement suffisante
et plus exhaustive que les annonces de la Fraap qui devrait davantage se faire
le relais « des difficultés réelles rencontrées
par les associations d’artistes plasticiens ».
Fin de la réunion à 22 heures. Visite du LOVE.Pour le CA de la
FRAAP,
Vincent Victor Jouffe
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